STATUETTE FÉMININE appelée Ibeji Culture Yoruba, Nigéria Première moitié du XXème siècle Bois, corne, et clou H.: 31 ; L.: 12 ; Ep.: 8,5 cm
Statuette anthropomorphe monoxyle féminine se tenant debout, les pieds individualisés l’un de l’autre reposant sur une base circulaire. Ses bras stylisés en deux importants arcs viennent se poser sur ses hanches. Ses doigts sont incisés, tout comme son cache sexe, qui présente des motifs géométriques. Son ombilic est en relief, orné de scarifications rayonnantes. Elle porte un collier ras-du-cou de fines perles de cornes brunes et l’une de ses pupilles conserve son clou de métal. La tête de la statuette figure une patine plus sombre et brillante, témoignage de son emploi. Sa coiffe en coque est entièrement incisée tandis que ses tempes et front présentent des scarifications faciales également gravées.
Les statuettes Ibeji fonctionnent en paire : Taiwo et Kehinde sont jumeaux. Ces sculptures en sont la représentation. Elles sont considérées comme des figures importantes dans la vie du quotidien. Conservées sur un autel lorsqu’elles ne sont pas portées par les femmes, il leur est prêté les mêmes attentions qu’aux vivants : nourriture, bain, prières, vêtement.
Porte le numéro manuscrit « DJ128 ».
De part son traitement, cette statuette pourrait être rapprochée stylistiquement du lot n°3 de la vente aux enchères publiques présentée chez Giquello & Associés le 22 avril dernier.