(1825 Dresde-1890 Paris)
D’une soif d’apprendre inégalable, la peintre Adélaïde Salles-Wagner s’est enrichie de divers foyers artistiques. Redécouverte aujourd’hui, son œuvre éclectique habille de nombreux musées de France.
Animées par le même feu artistique, Adélaïde Wagner et sa sœur Elise partent pour Lyon après une solide formation aux Beaux Arts de Dresde (Allemagne). Adélaïde reçoit l’enseignement du peintre Claudius Jacquand et de Louis Janmot, peintre mystique, qui l’oriente vers la peinture religieuse. Ce dernier jouit actuellement d’une belle mise en lumière au Musée des Beaux Arts de Lyon.
Sa sœur Elise bénéficiant d’un succès rapide, (nommée première femme membre honoraire de l’Académie des Beaux Arts de Dresde), elles décident de monter à Paris. Ensemble, elles découvrent les joies du Salon et les exigences de l’Académie. Adélaïde y exposera dès 1866. Elle rencontre aussi ses premiers succès en exposant à Vienne en 1873 et à Munich en 1879.
A l’époque, plusieurs femmes artistes signaient de leur nom seul pour espérer une reconnaissance à la hauteur de celle des hommes. C’est encore plus beau quand les deux genres se côtoient. En 1865, Adélaïde Wagner devient Adélaïde Salles-Wagner. Son époux, Jules Salles, peintre nîmois et conservateur du musée des Beaux Arts de Nîmes, fort admiratif du succès de sa femme voudra qu’elle garde son nom. De cette alliance matrimoniale naitra une alliance de peintres. Ensemble, ils exposeront à Nîmes, Montpellier, Caen, Paris etc..
Inspirée par son ancien professeur lyonnais, Adélaïde s’oriente souvent vers la peinture religieuse ou la peinture d’histoire mais pas que…On pourrait aisément définir Adélaïde Salles-Wagner comme une peintre du Second Empire. Ses toiles aux teintes claires, délicates facilement assimilables aux peintures sous Napoléon III ne sont en réalité qu’une once de son travail.
Adélaïde Wagner-Salles est fascinante par sa curiosité. Son exploration des différents foyers artistiques français se ressent dans sa peinture. Malgré les sujets académiques traités, son œuvre est éclectique et l’on ressent son envie d’oser et d’explorer. Aujourd’hui, ses œuvres sont exposées dans de nombreux musées de France et lui rendent un hommage mérité.
Les apports germaniques de la jeune femme couplés à son apprentissage des techniques françaises donnent un portrait intéressant, plein de caractère. L’apparente simplicité du tableau témoigne d’une grande qualité.
Retrouvez une de ses oeuvres exposée au Musée de Reims:
https://musees-reims.fr/oeuvre/la-lecon-de-lecture
Musée de Grenoble:
Bibliographie:
Elle est aussi citée dans le “Dictionnaire des petits maîtres de la peinture” Tome III, page 102 de Gérald Shurr et Pierre Cabanne.
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