Tombeau d'un Marabout, Fernand Salkin, Coucher de soleil en Algérie, teintes mauves, bleu pâle, jaune clair tirant sur le beige.

Fernand Salkin

Fernand Salkin

(1862 Montélimar-1937 Marseille)

« Au peintre Fernand Salkin, en souvenir de mon village de Maillane où il cueillit les plus jolis coins et recoins avec sa palette d’or ».

Ferdinand Mistral, écrivain

Fernand Salkin est un peintre et militaire français assimilé aux grands peintres de la Provence. Sa carrière militaire lui donne le goût des beaux paysages et trace sa destinée de peintre.

Tout jeune et avide de nouveaux territoires, Salkin s’engage rapidement dans l’administration du service de santé militaire ce qui lui permet de voyager dans toute la France mais aussi en Algérie et au Tonkin.

Après son service, il prend des cours aux Beaux-Arts de Nîmes et installe son atelier à Marseille (dès 1909). Il ne le quittera plus. Ses tableaux et aquarelles remportent rapidement le succès escompté. Aix, Marseille, Toulon: Salkin sait faire vibrer la lumière de Provence. Grand admirateur des impressionnistes, il sublime la côte africaine et ses vues du Maghreb de touches gorgées de soleil.

Il expose à Tunis en 1903, et sort médaillé de l’Académie des Beaux-Arts de Lyon en 1908. Parrainé par le peintre Jean Baptiste Olive, il devient sociétaire au Salon des Artistes Français de Paris en 1918. Mais il a surtout l’honneur d’exposer chez Georges Petit, galeriste de renom connu pour avoir exposé les non moins célèbres Sisley et Monet. Sous l’impulsion du galeriste, il bénéficie en 1912 d’une rétrospective intitulée” Au Pays de Mistral”.

Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, Il reste tout au long de sa vie très attaché à son activité militaire. En témoignent ses dessins au fusain sur l’horreur des tranchées. En 1912, il est appointé Peintre du Département de la Marine. Il occupera ce statut jusqu’en 1931.

Son Tombeau d’un Marabout se démarque des traditionnelles peintures dites « orientalistes » dont les palettes tournent autour de tons chauds : bruns, ocre etc. Salkin ,qui expose à Alger en 1920, utilise plutôt une palette aux tons rosés et bleu pâle presque pastel, couleurs fidèles aux pays du Maghreb et témoignant de sa grande sensibilité chromatique.  


Il fut l’objet d’une exposition au musée provençal : Museon Arlaten

https://www.museonarlaten.fr/

https://collectionsma.departement13.fr/uow/Arlatentest4/voir.xsp?id=03801-8330&qid=sdx_q0&n=9&e=&fpn=

Bibliographie:

Fernand Salkin figure dans le “Dictionnaires des petits maîtres de la peinture 1820-1950”, page 914, de Gérald Schurr et Pierre Cabanne

retrouvez ce dossier complet sur Fernand Salkin fait par l’Académie du Var:

https://www.academieduvar.fr/beauxarts/2009salon/Notice%20Salkin.pdf


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