Texte de Coline Coridon à l’occasion de la nouvelle exposition – vente « L’ART DE LA LAME » proposée par FCP CORIDON à partir du 3 décembre 2022, Marché Serpette, 110, rue des Rosiers, Saint-Ouen.
“L’art de la lame”, c’est l’exposition éponyme qui a lieu depuis samedi 3 décembre 2022 au Carré, aux Puces de Saint-Ouen. Il y en aura des lames ! Plus de deux cents. De toutes sortes, d’un peu partout aussi, des miniatures et des grandes toutes ajourées.
Faisons comme si vous ne saviez pas
D’après la première définition que nous propose le Petit Robert en ligne, le terme « lame » est un nom féminin. Ainsi, il est aisément possible de le faire précéder du pronom personnel « la » sans enfreindre une règle qu’on aurait enjambée volontairement ou non dans le Bescherelle.
Les deux points suivants, du Petit Robert en ligne toujours, tendent à définir le mot qui nous occupe ici. Je cite : 1. Bande plate et mince d’une matière dure (métal, verre, bois). 2. Fer (d’un instrument, d’un outil tranchant). Fin de citation.
Sans effort d’imagination, voici qu’elle se dessine la lame. D’ailleurs, vous en avez sûrement utilisé ce midi, dans la cuisine ou au restaurant, le week-end dernier à la pêche ou même ce matin dans la salle de bain. Vous en aviez aussi à l’école dans votre trousse, les mêmes qui maintenant nous sont confisquées dans les aérogares, juste après les contrôles de sécurité des bagages.
Des lames on en a partout et tout le temps. On en a même toujours eu. C’est d’ailleurs par le biais de l’une d’elles qu’on nous a détaché de notre mère, il y a bien longtemps. En un mot, la lame est un objet familier, courant. Mais quand même, pas tout le temps.
Les lames sélectionnées à l’occasion de cette exposition sont un peu plus sophistiquées. Elles ont une utilité mais pas nécessairement, elles sont bleuies, elles sont dorées, ajourées, poinçonnées, gravées, marquées. Elles sont pointues, à double ou simple tranchant, à gorge, quadrangulaires, à pans, damasquinées. Elles sont parfois usées d’avoir servi, d’avoir coupé, d’avoir été tout simplement.
La lame et l’âme
Sans mauvais jeu de mots, et parce que j’aurais aimé vous énoncer une petite histoire de la lame mais je n’en ai ni les connaissances, ni le temps, je ne m’attacherai qu’à ce qui me plaît : la notion d’âme. Parce qu’aussi fou que cela puisse paraître, on la retrouve en Indonésie avec les couteaux kriss et au Japon avec les sabres katana. La lame comme porteuse de spiritualité, comme porteuse d’âme.
Énoncer ça comme ça est un peu réducteur et très concis, on le sait bien. On évoque simplement, on donne à lire mais avec supports photos quand même. Histoire de vous inviter à venir. Parce que vous dire qu’il y aura des hallebardes, des pertuisanes et un fauchard (aux armes de Ferdinand E. de Habsbourg, dit Ferdinand III, Roi de Hongrie et de Bohème, oui oui), des épées de cour (et pas que), des sabres (dont un de mousquetaire), des trousses et des dagues de chasse, des stylets corses, des couteaux de poche multilames (comptant parfois vingt pièces), des mini Nontron qui tiennent dans une noix et même une canne-épée à la garde déployante, ne va sans doute pas vous parler beaucoup.
Alors on le répète, comme il faut toujours pour les informations importantes : c’est au Carré (stand 9, allée 3), dans le Marché Serpette, lui-même dans le Marché aux Puces de Saint-Ouen, à Saint-Ouen donc.
Crédits photos : FCP CORIDON