Vénus nue qui naît de la Seine, derrière elle s élève le Panthéon. Une ribambelle de colombes vole au dessus d elle.

Raphaël Delorme

Raphaël Delorme

(1886 Caudéran-1962 Paris)

«  Les femmes de Raphaël Delorme sont toujours stylisées et bien que représentées dans un environnement classique, elles incarnent l’essence même de la Modernité ».

Commentaire Christie’s lors d’une vente Raphael Delorme

Raphaël Delorme se forme à l’Ecole des Beaux Arts de Bordeaux pendant la pleine effervescence de l’Art Déco. Le directeur de l’école de Bordeaux, archéologue de formation, révolutionne les programmes de ladite école en fusionnant beaux arts et arts appliqués. Les cours se composent de peinture et d’études antiques, d’architecture et de décoration. L’académisme rencontre l’art industriel. Là, il y reçoit les enseignements de Pierre Gustave Artus et Jean Gustave Lauriol, tous deux peintres / décorateurs.

Après sa formation, il part pour Paris et participe activement aux salons et expositions : le Salon d’Automne, le Salon des Tuileries en 1929, le Salon de la Société Nationale des Beaux Arts etc. Delorme oscille entre des toiles de son temps et des toiles beaucoup plus modernes ce qui ne lui vaut pas toujours l’adhésion du public. Cela ne l’empêche pas d’être employé par de prestigieux commanditaires. Il affirme lui même n’avoir qu’un seul client : Le richissime Maharadjah de Karputala. Vrai ou pas, il travaille certainement pour une riche cousine, Madame Métadier qui lui offre l’hospitalité dans son château d’Indre et Loire dans les années 1925/1930. Il réalisera pour elle de nombreuses peintures murales inspirées de la Renaissance.

Après cet accomplissement, Raphael Delorme devient scénographe. Cette continuité semble tout à fait logique lorsqu’on observe l’œuvre du peintre souvent construite en théâtre à l’italienne. Fasciné par la mise en scène, il crée des compositions alambiquées mais toujours harmonieuses qui font parfois écho au lithographe anglais William Blake. Grand admirateur d’Ingres, il reprend du maître ces beautés à la sensualité géométrique et les inscrits dans des décors architecturaux. Son travail est aujourd’hui recherché, il reste une source d’inspiration pour les peintres modernes et un des chefs de file de l’Ecole de Bordeaux.

Vénus nue qui naît de la Seine, derrière elle s élève le Panthéon. Une ribambelle de colombes vole au dessus d elle
Raphaël Delorme, Vénus Aux Colombes, huile sur isorel, 32.5×41 cm, XXe siècle

Retrouvez une œuvre étonnante du peintre au Musée des Beaux Arts de Bordeaux:

http://musba-bordeaux.opacweb.fr/fr/search-notice/detail/bx-1989-6-1-aur-fcede


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