Très élégante paire d'imposantes aiguières en bronze ciselé, patiné et doré, l'anse ornée d'une figure féminine ailée, le bec verseur d'un masque d'homme barbu (symbolisant un dieu fleuve), le corps agrémenté d'une frise de feuilles d'acanthe et de palmes, reposant sur une base carrée
Cette tres belle paire d'aiguières aux formes élancées, surmontées de bustes de gracieuses jeunes femmes ailées,( caractéristiques de l'oeuvre de Claude Galle 1759-1815, reçu maître en 1786) s'inscrit dans une série célèbre de vases ou d'aiguières aux jeunes femmes ailées dont certains exemples sont illustrés dans H. Ottomeyer, P. Pröschel,
et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. I, pp.364-5.
Parmi ceux-ci, une garniture comprenant une pendule et une paire d'aiguières pratiquement identique à la présente paire, éxécutée par Galle en 1815 (dont une paire identique figure au Palais de Pavlovsk, ill.
Op.Cit., fig. 5.12.6).
Citons encore une paire d'aiguières attribuée à Galle, passée en vente chez Christie's Londres le 13 novembre 2003, lot 108 .
Également présentées dans : Gli Splendori del Bronzo, Mobili e Oggetti d’Arredo tra Francia et Italia 1750-1850 » 2002, p. 140 no. 58.
Ces aiguières étaient particulièrement recherchées par des collectionneurs en Angleterre, mais également en Russie ou les modèles ont été souvent copiées, y compris dans d’autres matières, notamment par Andrëi Voronikhin (1759-1814) et le bronzier Friedriech Bergenfeldt (1768-1822).
Arcadi Gaydamak,
Russian Empire, Architecture, Decorative and Applied Arts, Interior Decoration 1800-1830, 2000, p. 171,une paire similaire d’aiguières en bronze doré, sur la cheminée du Salon bleu du palais Yusupov Palace à Saint Pétersbourg.
Très bel état de conservation.
Fin de l'époque Empire, vers 1815-1820
Attribué à Claude Galle, ou Gerard-Jean Galle qui continua de produire les modèles de son père sous la Restauration .
Hauteur : 58 cm
Ref: KG8PPH2CC6