4 HUILE SUR TOILE DE 50X61CM SOIT UNE COMPOSITION DE 100X122CM. CIRCA80
Masae Bessho (1945-1995)
Née à Fuquoka – Japon en 1945Après des études aux Beaux-Arts au Japon, elle s’installe à Paris, suit ses études à l’Ecole des Beaux-Arts. Elle est décédé à Paris en 1995.
C’est une fatalité pour certains grands artistes d’être reconnus lorsqu’ils nous ont quittés… Comme pour mon amie Masae, ils nous laissent souvent une oeuvre étrange et magnifique.
Aussi loin que remontent mes souvenirs d’elle, que ce soit à l´Ecole des Beaux-Arts ou plus tard dans son isba de la rue du Borrégo, je découvre, je ressuscite une madone nipponne, très belle, à la chevelure en pagode d’un noir de jais.
Au début, à son arrivée à Paris, elle peignait avec une concentration douloureuse des tableaux échevelés tourbillonnants, vibrants, de rouge turgescent et de noirs intenses – d’une matière grumeleuse, toujours insatisfaite, elle reprenait, ajoutant, grattant, recouvrant d´anciennes toiles qui avaient cessé de la satisfaire.
Plus tard, au sortir de l’école, sa peinture subit une profonde transformation comme si, d’avoir enfin son propre atelier, son propre univers, l’avait poussée à de profondes métamorphoses.
Les compositions en arabesques disparurent, peu à peu remplacées par des structures rigides compartimentées. Le jaune envahit sa palette accompagné toujours de rouge vif et d´un noir de pêche, d´une pointe de bleu ciel parfois, pour l’espoir peut être…!
Son caractère avait peu changé, toujours lointaine, renfermée, secrète, épanouie lorsque je venais lui rendre visite et admirer ses dernières toiles au Borrégo.
Masae a peint là, plus de deux cents tableaux extraordinaires dont la plupart ont disparu…lorsque les bulldozers de la ville de Paris, un jour ont détruit le village… un jour fatal. Ne pouvant plus peindre, chassée de son territoire, elle se réfugia dans une divagation mystique où je ne la reconnaissais plus !
Il reste une oeuvre intense, superbe, magique, inoubliable. Yankel, Paris le 20/09/2003
Ref: A0SZHGL4ZI