La peinture religieuse a débuté avec les réunions souterraines des premiers chrétiens. Des symboles peints sur une paroi permettaient aux néophytes de se reconnaître et c’est ainsi que nous sont parvenus les premières représentations de récits bibliques.
La question de l’image Sainte s’opposant aux préceptes édictés par la Bible, de furieuses protestations vont avoir lieu. Il faudra attendre le deuxième Concile de Nicée de 787 pour rétablir l’ordre et définir une véritable règle artistique quant à la peinture religieuse. L’image sainte ou la relique sont considérés comme des intermédiaires de connexion entre le fidèle et Dieu. Cette décision aura un impact décisif.
Très codifiée au départ, la dimension religieuse prend rapidement le pas sur la liberté de l’artiste. Les récits bibliques se déploient sur des fonds d’or, sans souci de réalisme et les figures sont très hiérarchisées. A la renaissance, la place de l’artiste change carrément. Des « styles » se développent et le peintre, bien que toujours commandité par l’Église, s’autorise plus de liberté d’interprétation. Les peintures se diversifient et c’est ainsi que des chefs d’œuvres ont vus le jour.
Perçue comme un moyen de croyance et d’adoration, la peinture religieuse sera utilisée comme outil de persuasion et de propagande. Elle évolue en même temps que les mentalités et doit s’adapter aux multiples doutes et questionnements qui assaillent l’Église catholique.
L ‘Église ayant été un des principaux mécènes pour les peintres, il est logique qu’elle soit à l’origine financière de tant de chefs d’œuvres. La peinture religieuse porte en elle les évolutions des techniques picturales et c’est ainsi qu’elle continue d’être admirée, étudiée etc. Porteuse d’une immense charge historique, la peinture religieuse fut sublimée par de nombreux artistes et constitue encore aujourd’hui une source d’inspiration inépuisable, qui ravit les mystiques et étonne les athées.
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