Probablement Nigéria, aire culturelle Yoruba ou Bénin méridional.
Travail du XXᵉ siècle (vers 1950–1970). Hauteur : env. 13 cm – Largeur : 19 cm – Profondeur : 14 cm – Poids 350 gs
Terre cuite engobée et pigmentée de tons ocre, brun et ivoire. Patine sèche d’enfouissement, petites usures cohérentes. Masque-objet modelé en forme de tête d’animal stylisé, peut-être un sanglier, un buffle ou une créature mythique.
Les yeux circulaires, ourlés de cercles concentriques, dominent un long mufle bifide percé de deux orifices.
Sur le sommet, un lézard ou serpent en relief s’enroule, symbole de vigilance et de lien entre les mondes.
Les détails incisés (stries, points, spirales) traduisent un savoir-faire soigné, tandis que la forme tronconique du col indique un usage votif ou ornemental — peut-être le sommet d’un couvercle rituel ou un embout de poterie cérémonielle.
Contexte : Dans plusieurs cultures du Nigéria et du Bénin, ces effigies animales étaient associées à des cultes domestiques (Egungun, Shango, ou divinités tutélaires).
L’animal incarne la force protectrice ou l’esprit médiateur chargé d’éloigner les influences néfastes.
La terre cuite, matériau fragile mais symboliquement pur, relie la création à la terre-mère.
Pièce expressive et équilibrée, d’intérêt ethnographique et décoratif certain. Les masques de passeport sont utilisés dans les réunions de sociétés secrètes pour invoquer des esprits bienveillants. Ils sont également utilisés par les initiés lors des cérémonies d'initiation, où ils font des offrandes telles que des libations à leurs dieux. En plus de conjurer le mal, les masques miniatures servent également de témoins lors des cérémonies d'initiation. Les masques sont sculptés pour représenter les esprits gardiens et servir de témoignage de leur présence. Lorsque son propriétaire est en voyage, le masque miniature est un moyen d'identification important en dehors de sa communauté immédiate. C'est pour cette raison qu'il a reçu le nom commun de "masque passeport".