Mesurer le temps, en voici une passion toute humaine. S’il ne peut apprivoiser cette force naturelle, l’Homme tente au moins de la mesurer. Depuis les premiers cadrans solaires, les méthodes ont bien évolué. Les premiers mécanismes horlogers à ressorts sont créés au XVIème siècle dans les villes de Nuremberg, d’Augsbourg et de Prague. Les centres de productions se développent rapidement, notamment dans les montagnes suisses. Ce centre de production, aujourd’hui bien connu, né d’un interdit. Jean Calvin, le réformateur protestant, est en exil à Genève en 1536. Le port de bijoux, superflu selon la morale protestante, est interdit. De cette manière, les joailliers genevois se tournent vers l'horlogerie car cette catégorie échappe à la notion de bijou de Calvin. Depuis, et grâce aux prémices de l’industrialisation au XVIIIème siècle dans cette région, l’horlogerie suisse est reconnue mondialement. Depuis les pendules imposants du XVIIème siècle jusqu’aux nouvelles montres connectées, un soin tout particulier est accordé à cet objet du quotidien. Plus qu’un outil, l’horloge devient un véritable objet d’art. Le temps qui s’égrène est figé dans un objet esthétique, orné des plus beaux matériaux à disposition de l’artisan.