Cette très élégante bergère datant des années 1790 est en hêtre richement sculpté de frises et de motifs issu de l’architecture antique Grecque et Romaine, elle est estampillée Vincent, cette très rare estampille correspond à Pierre Jean Guillaume Vincent qui est un menuisier en siège parisien, dont sait très peu de choses voir presque rien, pourtant la qualité de ce siège qui est à rapprocher des production des Jacob et Sené le mériterai , la seul référence que nous trouvons est sur «les ébénistes du XVIIIème siècle» par le comte François de Salverte: «Vincent Pierre, artisan libre, domicilié place de la porte Saint-Antoine, fournit une chaise d’affaires au Garde-Meuble royal en 1786. Il travaillait encore sous le Directoire et le Consulat» . Il est fort possible que notre menuisier libre ait travaillé et fourni certains de ses confrères. La bergère en bois peint présente des décors bien néo-classique et une forme que l’on retrouve à la fin de la période Louis XVI, L’assise de forme légèrement trapézoïdale présente une traverse antérieur découpé en arc cintré surbaissé rabattu de part et d’autre par 2 courbes se rattachant aux têtes de masse sculptées de rosaces, l’ensemble repose sur 4 pieds fuselés à bagues et cannelures Les consoles d’accotoir soutenant le nez à enroulement d’acanthe des accotoirs sont formées par des balustres cannelées et feuillagées, reposant sur des basses cannelées et sont positionnées à l’aplomb des pieds antérieurs. Les accotoirs en partie recouvert de manchettes tapissées se prolonge en une courbe remontant et attachant le dossier, Le dossier dit «à la reine» est plat, ses montants sont terminés par bobèches tournées recouvertes de feuilles d’eau, la traverse haute du dossier reprend la découpe de la traverse antérieure de ceinture, « elledessine deux courbes ascendantes qu’arrête un fronton cintré surbaissé, disposition dite à chapeau par le Cabinet des Modes de mars 1786.» Les feuilles d’acanthe, rosaces, feuilles d’eau, cannelures et stries que l’on retrouve parsemé sur le bois, sont accompagnées de frises d’entrelacs, sous forme d’une tresse de ruban qui se croise en se recouvrant alternativement. La tresse du grec thrix, «cheveu, crin est «parfaitement adaptée à l’art de la frise, elle servit de préférence d’encadrement ou d’élément de bordure sur les mosaïques romaines, puis sur les bas-reliefs lombards» (1) Le siège est en très bon état de structure, la peinture gris clair présente quelques usures, la garniture traditionnelle est en très bon état, elle est recouverte d’un beau tissu à motif de grenades et de feuillages. Dimensions: Hauteur totale: 98 cm Largeur: 67 cm Profondeur: 65 cm Hauteur assise: 50 cm Sources: - «les ébénistes du XVIIIème siècle» par le comte François de Salverte aux éditions F. de Nobele, Paris. - «les sièges» par Guillaume Janneau aux éditions Jacques Fréal. - (1) «les origines du chapiteau roman à entrelacs et la zone de diffusion du thème dans le sud-ouest de la France» par Fau Jean Claude. - «Ornement, vocabulaire typologique et technique» éditions du patrimoine, centre des monuments nationaux.
Ref: U8YMWSYRCO